MYTHES OU
RÉALITÉS?

Il est important de ne pas oublier qu’en tout temps vous pouvez faire appel à une ressource d’aide pour passer le flambeau quand vous êtes inquiets.

« Seulement les intervenants ou les experts dans le domaine peuvent aider une personne qui pense au suicide. »

Nous avons tous, à bien des égards, les qualités humaines qui nous permettent de venir en aide à une personne suicidaire, peu importe notre profession. Chacun de nous peut être appelé à agir dans son milieu auprès d’un ami,d’un membre de la famille ou d’un collègue. Par contre, il peut devenir difficile de soutenir une personne en détresse psychologique et il peut être préférable de vous faire accompagner dans ce parcours, soit par un membre de votre entourage soit par une ressource d’aide. La responsabilité peut être trop lourde à porter seul, et une équipe d’intervention est mieux outillée pour gérer la situation, car certaines situations nécessitent une aide professionnelle. De là l’importance de demander de l’aide pour votre proche ou pour vous-même.

« La personne qui parle de ses idées suicidaires est seulement à la recherche d’attention. »

Tout comportement suicidaire doit être considéré comme le signe d’un mal de vivre et comme un appel à l’aide. Même la personne qui menace, à répétition, de se suicider est souffrante et a besoin d’une intervention appropriée. Toutes idéations ou tentatives de suicide doivent être prises au sérieux.

« Si je parle de suicide à une personne, je risque de l’inciter à poser le geste ou même à lui en donner l’idée. »

Au contraire, le fait de demander directement à une personne si elle pense au suicide, c’est lui ouvrir la porte à l’expression de sa souffrance et à la possibilité de recevoir de l’aide.

« La personne suicidaire souhaite vraiment mourir. »

En général, les gens ont tendance à croire qu’une personne suicidaire choisit la mort après avoir pesé le pour et le contre, et que sa décision est prise après mûre réflexion. En réalité, la personne suicidaire est ambivalente; elle ne recherche pas la mort, mais cherche plutôt à mettre fin à ses souffrances. Lors d’un discours sur le sujet, le juge Michael Sheehann a bien expliqué la fausseté de ce mythe : « Une personne suicidaire a ses facultés affaiblies par le désespoir. Ses facultés sont tout autant affaiblies que celles d’une personne affectée par l’alcool. » L’image de cet exemple nous fait prendre conscience qu’une personne suicidaire n’est pas plus en mesure de faire des choix éclairés qu’une personne en état d’ébriété.

« Le suicide est-il un geste de courage ou de lâcheté? »

Le suicide ne peut être qualifié d’acte courageux ni de lâcheté. Il s’agit plutôt de l’aboutissement d’un processus dans lequel la personne ne voit plus aucune autre issue pour mettre un terme à sa souffrance devenue insupportable.